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Le pêcheur de lunes et les quatre saisons dans le journal périodique de la fédération française de sophrologie

Je souhaite partager avec vous cette expérience et aussi remercier Rodolphe HURLOT, pour son "Pêcheur de lunes et les quatre saisons" article que j'ai écrit pour la revue de la fédération française de sophrologie n°73

LA SOPHROLOGIE ET LE CONTE
Un partage de vécu de séances (résumé)
Depuis quelques semaines, je recevais un homme d’une cinquantaine d’années, que je nommerai monsieur P. Agréable certes, mais toujours pressé, Il me disait avant chaque séance : je n’ai pas beaucoup de temps, je dois aller décrocher la lune. En plaisantant, évidemment. 

Mais je ressentais que cette phrase dite avec humour et sous forme de plaisanterie, cachait une véritable souffrance. Un travail plus profond devait-il être soumis ?

Il avait aussi la crainte (ce n’était ni une peur, ni une phobie) de la maladie et de la mort. 
A ce propos, il me dit ceci lors d’un début de séance : « Martine, un cancer peut arriver à n’importe quel âge, j’ai abusé avant de m’assagir. Et je veux décrocher la lune comme on dit, avant de partir ».

Pour mieux comprendre ses ressentis et mieux cerner ses besoins, je lui demandais, s’il pouvait m’en dire plus sur cette expression. Il m’expliqua qu’il voulait réussir avant de partir. Avoir tout ce qu’il y a de plus original et de plus rare.

Suite à une anamnèse assez longue, je résumais la problématique de cette personne en ces termes : 
- Une inexistence du lâcher prise, 
- Une envie de grignoter le temps,
- Un grand besoin de reconnaissance de la part des autres et aussi de lui-même. Se prouver qu’il était capable d’y arriver : un manque de confiance en soi.

Enfin, je notais tout de même sa crainte de la maladie et de la mort.

Je prenais donc pour base de travail une relaxation du corps et de l’esprit afin qu’il comprenne la nécessite de ''reposer'' son corps d’alléger son esprit. Et l’unicité entre les deux.

L’autogène du docteur Schultz me paraissait adapté pour reprendre contact avec sa corporalité. 

Je partais aussi sur l’idée que je devais rétablir l’instant présent dans son raisonnement à ''courir'' après le temps. Car à force de vivre son futur, il en oubliait l’ici et maintenant : le présent 

J’utilisais divers exercices de relaxation dynamique et des AIS du premier et deuxième degré.

Je partais avec l’idée que toutes les craintes diminueraient avec ces prises de conscience.

A la 6me séance, cette personne se sentait beaucoup plus apaisée, plus calme, mais présentait toujours ce besoin de courir après le temps et l’original.

Je comprenais que monsieur P avait besoin d’un « élément déclencheur » pour parvenir à ce bien être. Ainsi je portais ma réflexion sur cela.

C’est à cette période que je faisais la connaissance d'un écrivain passionné et passionnant : Rodolphe Hurlot. 

Il me présenta son livre : le pêcheur de lunes et les quatre saisons et autres contes.

Son titre me rappela l’expression employée par monsieur P. 

Dès lors je décidais de lire ce ''pêcheur de lunes''. 

Je trouvais dans ces contes des métaphores très originales, intéressantes et des ressentis divers. Je me rendais compte que plusieurs interprétations étaient susceptibles de naitre.

Ce livre ouvre un champ des possibles si l’on prend le temps d’écouter les mots.

Si je vous écris ces quelques lignes sur cet auteur, c’est que d’une part, il mérite d’être connu pour ses idées, son écriture à la fois complice, dénonciatrice et toujours bienveillante. Le tout écrit avec un brin d’humour. Une nouvelle manière de poser les mots.

Mais aussi et surtout parce que son livre m’a aidé à établir un protocole et un échange avec monsieur P au sujet de sa course après le temps et l'original. Et enfin de dédramatiser sa crainte de la maladie. 

Nous avons, avec la sophrologie, un très bel outil ; mais à nous d’avoir assez d’imagination pour y intégrer nos propres mots et images. 

Ce livre donc m’interpelle pour une multitude de raisons, mais aussi parce que je ressentais l’envie de l’intégrer dans mes séances, surtout celles avec monsieur P.

Le premier conte de ce livre décrit un pêcheur de lune qui cherche l’extraordinaire et l’original comme à l’image de monsieur P.

Je pris le temps de mettre en place un protocole (voir ci-après) et l appliquais avec monsieur P à la séance suivante.

Monsieur P a vécu cette séance comme un ''déclencheur'' et me dit ceci : Martine je comprends, c’est l’instant présent qu’il faut vivre.

Ravie de cette phrase, nous avons échangé sur l’instant présent et l’importance de le concevoir ainsi. Il prit conscience de sa difficulté à le vivre en tant que tel. 

Je lui conseillais de lire ''le pêcheur de lune et les quatre saisons » 

J’ai vu monsieur P pour sa dernière séance, il n’y a que peu de temps avant l’écriture de ces lignes.

Il m’expliqua, qu’il avait adopté un nouveau mode d’existence basé sur l’instant présent. Qu’il avait compris que nul n’est à l’abri de la maladie ou de la mort, mais que nos séances lui avaient permis de comprendre enfin l’importance d’être soi et de prendre le temps de l’être. Et aussi l’importance des autres. Il me dit se sentir moins égoïste, moins nombriliste, d’avoir retrouvé confiance en lui et en ses ressentis. Que l’original ne voulait pas dire : « je suis heureux, j’ai réussi » mais que nous sommes heureux lorsque nous vivons en adéquation avec nous-même et les autres.

Si j’ai pris le temps d’écrire cet article, c’est pour rappeler à toutes et tous l’importance de rester « ouvert » aux autres et d’être dans la curiosité et l’enrichissement de notre méthode qu’est la sophrologie.

Protocole (simplifié) mis en place :

En position assise, après le lâcher prise corporel et l’intériorisation de la personne,

Dans le niveau sophro-liminal, 

Prendre le temps de se poser dans notre respiration, une respiration lente et profonde, 

Puis, visualiser, des lunes variées, improbables, de couleurs et de formes différentes…

A l’aide d’une canne à pêche, nous allons essayer de décrocher toutes ces lunes … 

À chaque lune décrochée, nous allons y associer un mot…

En décrochant la lune carrée, intérieurement, nous allons prononcer le mot : original
Nous prenons le temps de visualiser cette lune carrée et nous la mettons de côté…

Puis, nous décrochons une lune de couleur et à celle-ci, intérieurement nous prononçons le mot : rare
Nous visualisons cette lune colorée et nous la mettons de côté…

Une lune triangulaire apparait, intérieurement nous prononçons le mot : réussite
Nous la visualisons et nous la mettons de côté…

Nous faisons pour chaque lune cette même opération…
Chacun à notre rythme, nous décrochons les diverses lunes visualisées
Et nous les mettons de côté. En prononçant à chaque fois intérieurement un mot associé.

Puis, nous prenons le temps de visualiser à nouveau toutes ces lunes accumulées… nous avons des lunes carrées, colorées… elles sont toutes différentes… mais ne sont-elles pas des leurres ? 

Prenons le temps d’imaginer ce que nous pourrions faire de toutes ces lunes …

Enfin, nous visualisons, une lune ronde, celle que nous voyons par une nuit étoilée. 
Nous visualisons notre présent, et l’envie de s’y poser…
Nous laissons naitre en nous des sensations de légèreté, de bien être, de calme et de sérénité.
Nous prenons le temps d’observer nos ressentis tels qu’ils se présentent, avec bienveillance, sans les juger… 
Nous prenons le temps de ressentir l’instant présent, « l’ici et maintenant ». 

Puis nous sourions intérieurement à la personne que nous sommes. 

Et nous portons notre attention sur notre respiration…

Apres quelques inspires et expires en soufflant l’air par la bouche légèrement entr’ouverte …

Nous prenons le temps de mettre notre corps et notre esprit en mouvement ; 
Puis, lorsque cela nous est agréable, nous ouvrons les yeux.

Protocole simplifié, à adapter avec vos mots

Martine AOZENDA, Sophro-analyste,
rédactrice de la revue de la FFDS Sophrologie et Conscience n°73

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La chute de l'Empire Dieudonné

Méfions-nous de la récupération d'un triste Sir à l'humour redondant... Au-delà des appartenances religieuses ou partisanes, il s'agit bien d'une récupération sordide. Dieudonné surfe sur la misère... comme il surfe impunément sur la toile, et force est de constater l’ampleur de son emprise : plus de deux millions de visites sur l’une de ses vidéos ! Le sketch de la polémique n’avait strictement rien de déplacé, il s’agissait d’un colon israélien évoluant dans une dimension pro-américaine… la presse baveuse et les médias manichéens se sont pourtant empressés  d’ostraciser le clown au talent indéniable.  Il convient aussi de préciser que Dieudonné s’est toujours ri des appartenances religieuses, les décriant sans relâche ! Il s’est aussi évertué à se moquer de tout, seule la question sioniste lui a valu une volée de bois vert. N’oublions pas les sketchs traitant du 11 septembre ou encore des pygmées. Il est évident que la communauté des pygmées ne dispose pas des mêmes armes que la machine sioniste :)

Néanmoins, Aujourd’hui , la paranoïa le gagne et il se revendique du christianisme ouvertement, ébauchant par là l’idée d’une coalition islamo-chrétienne face à l’Empire Israélien…

La vérité, c’est que Dieudonné est devenu une marque , à l’image des grandes marques qui exploitent les indiens ou les chinois par la voie du mondialisme ; la marque Dieudonné se sustente  des dons des internautes que la misère sociale accable au quotidien ; mais aussi des dons de ceux qui ne se reconnaissent plus dans le paysage partisan, les nihilistes, les exclus ou encore les écœurés du système, tout simplement.  La quenelle était pourtant si belle lorsqu’on l’enfonçait dans le cul de ce système poussiéreux  ; aujourd’hui, Dieudonné est manipulé par des écrivaillons assoiffés de quête subversive ,  Soral est un bon exemple d’une plume exsangue, il apparaît sur la toile tel un prophète, la voix universelle d’un peuple soumis à l’axe du mal, n’hésitant pas à rejoindre le Front National afin d’étancher une nouvelle fois sa soif subversive. En réalité, c’est un sophiste qui erre dans le néant, à la recherche d’une existence propre et d'un lectorat. Il déambule sur la scène médiatique et politique à l'image d'une prostituée spectrale à la quête d’un ego acceptable, suçant les veines de la misère et des femmes pour s’en abreuver.  Ce personnage est misogyne, raciste et populiste sous ses airs subversifs de papier. Serait-il, lui-même, en proie à la misère du désir ?

Notre clown noir, quant à lui, est aveuglé par la haine, il est devenu monomaniaque…

Je ne peux que me désolidariser de cet artiste au talent incommensurable qui est passé du côté obscur.

Un petit mot à destination de  la Shoah… Je suis de cette génération à laquelle on passait en boucle le film de la terreur au collège, ce même film affichant des cadavres de déportés animés par les moteurs des tractopelles.  Ce film était diffusé systématiquement avant le déjeuner chaque année, comme pour nous imprégner des camps de la mort jusque dans nos assiettes. Cela s’apparente clairement à un lavage de cerveau à destination de jeunes cervelles en mal de nourriture spirituelle. Il semblerait que la colonisation et son lot d’atrocités,  ou encore que la blancheur d’un peuple antillais violé par la France ne soit pas au programme de ce cher Nathan. Voici le résultat de cette hiérarchisation des souffrances, voilà qui aura achevé d’enfanter l’Antéchrist clownesque incarnant le retour du messie libérateur d’un monde en proie aux marchands du temple.

A défaut de glisser une quenelle de 150 à notre vieille prostituée de République, Dieudonné a choisi de diviser pour mieux régner. Dès lors, il adopte la même recette que celle des monarques de la Vème République et se glisse lui-même dans un velours égotique. Il incarne maintenant l’humoriste de droit divin, ne reste plus qu’à le sacrer à Reims d’une quenelle dans le fion.

Si on peut rire de tout, je me ris volontiers de l’ego surdimensionné des prédicateurs, des journalistes, des politicards, des messies et des humoristes… de tous ces marchands de papier !

 

Rodolphe Hurlot

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